Cancer et psychanalyse

Cancer et psychanalyse

Lorsqu’une maladie s’abat sur nous une des questions obsédantes pour le sujet souffrant est : «pourquoi moi ? ». Le sujet veut trouver une cause qui explique et donne la raison de sa souffrance. La psychanalyse ou la psychologie peut être perçue comme un lieu où la réponse à cette question sera établie. Néanmoins, je pense qu’il faut distinguer la cause du sens. La cause n’est pas le sens, ce qui signifie qu’il n’est pas évident de trouver une cause et trouver l’origine de toute chose. Toutefois la question du sens peut effectivement s’élaborer lors d’une analyse.

Quel sens donner à cette maladie qui survient dans ma vie, comment supporter les transformations qu’elle implique dans mes relations avec ma famille, et mes amis. A partir de cette maladie un nouveau visage de ma propre personne va se dévoiler, un nouveau regard se posera sur mes proches et mes amis. Mon entourage aussi adoptera de nouveaux comportements à mon égard. Tout ceci peut être un déclencheur pour revoir et revisiter toute ma vie avec de nouvelles perspectives. La psychanalyse dans ce cas est indispensable pour relire et donner du sens aux enjeux fondamentaux que pose la maladie.

 La maladie interroge aussi les questions pénibles de l’angoisse, de la mort, de la souffrance. Et prendre un temps avec un psychanalyste pour entrouvrir ces sujets sensibles permet de se faire un chemin personnel pour supporter et prendre une certaine hauteur, voire une certaine souplesse, face à son cancer et ainsi pour toute autre maladie.

Bien entendu il faut savoir raison garder er rappeler que chercher le sens ne signifie pas se culpabiliser et croire que nous sommes responsables en nous pensant la cause de notre maladie. Et justement le travail psychanalytique aide à distinguer la question de la cause qui pousse à la culpabilisation de la question du sens qui enrichit le sujet.

De même, il faut garder le bon sens, à savoir, la quête de sens et de vérité du sujet ne doit pas être entendue comme une raison de ne pas se « médicamenter ».

Nous présentons dans cet article différents points de vue permettant la réflexion autour de cette question de la psychosomatique.

L’inconscient peut-il générer des dysfonctionnements physiologiques ?

La question est de savoir si la souffrance psychique est capable de générer une maladie. Le terme de maladie désigne un dysfonctionnement, qui peut être corporel, mental, moléculaire, etc.

 Nous allons  nous intéresser plus particulièrement aux  maladies corporelles, c’est-à-dire aux maladies caractérisées par des symptômes physiques, afin de  nous demander s’il est possible que  l’inconscient soit un déterminant, et auquel cas, dans quelles mesures. Le domaine qui traite de cette question a pour nom la psychosomatique,  du grec « psukhê » : âme et « sôma» : corps.

1.La psychosomatique

Au jour d’aujourd’hui, il est possible de distinguer trois grands courants de pensée dans le domaine de la psychosomatique.

Selon le premier courant de pensée, tout est biologique chez l’homme, y compris son appareil psychique. Ainsi, Jean pierre Changeux développe cette théorie dans son livre : l’homme neuronal. De cette conception, il semble qu’il n’y ait plus de différence entre l’être humain et le rat de laboratoire, si ce n’est que l’humain possède des organes physiquement plus développés, au risque d’oublier que l’être humain est avant tout un être parlant.

A l’inverse, selon le deuxième courant de pensée, toutes les maladies sont la conséquence de déterminants psychiques. C’est la toute-puissance du psychisme qui est affirmée. Le chef de file de ce courant est Groddeck, qui donne une importance considérable à l’inconscient, et plus précisément au Ca.

Le troisième courant de pensée se situe dans l’articulation des deux premiers. Selon cette conception, certaines maladies seraient la conséquence de troubles psychiques, tandis que d’autres maladies relèveraient d’un réel dysfonctionnement biologique.

 Ce dernier courant parait le plus sensé, bien qu’il faille en préciser lesfondements. En effet, quels sont les déterminants respectifs des maladies qui seraient dues à des troubles psychiques, et ceux qui seraient dus à des dysfonctionnements uniquement organiques ?

Nous nous proposons de présenter respectivement l’œuvre de Freud, puis  celle de Groddeck, sur cette question de l’articulation entre psyché et corps.

2.Freud et la conversion hystérique.

Dans son livre, la psychosomatique de l’adulte, Pierre Marty écrit : « Bien que Freud ne se soit pas intéressé de façon particulière à la psychosomatique, il parait bien en être l’investigateur ».

 Freud a découvert la psychanalyse et l’inconscient de par sa confrontation à l’hystérie. C’est en écoutant une femme hystérique, dans le cadre d’une thérapie, qu’il a petit à petit élaboré sa conception de l’inconscient, et sa méthode de l’association libre. Pierre Marty rapporte la conception freudienne de l’hystérie de conversion : « une conversion hystérique désigne la transposition d’un conflit psychique en des symptômes somatiques, sensori-moteurs…La représentation des termes du conflit se trouve refoulée, les symptômes corporels expriment symboliquement cette représentation conflictuelle ».

Les problèmes psychologiques peuvent s’exprimer autrement que par la maladie corporelle. En effet, l’alcoolisme, la dépression, l’angoisse ou encore la phobie, sont autant de façons d’exprimer nos conflits psychiques. Mais Freud découvre, que ce qui est refoulé dans l’inconscient revient sous forme symbolique, et peut s’exprimer par le corps. C’est cette faculté de transposer nos conflits psychiques en symptômes corporels qui semble surprenante.

Freud,  par sa pratique de la thérapie, observe qu’en libérant la parole de ses codes habituels, en innovant ainsi l’association libre, les symptômes corporels sont susceptibles de disparaître.

Toutefois, l’ensemble des troubles psychosomatiques ne peut être compris en se référant uniquement à la structure névrotique.

Pierre Marty développe dans son livre le fait qu’il existe d’autres causes que celle de la structure névrotique pour expliquer le phénomène psychosomatique, s’appuyant cette fois sur de nouveaux auteurs.

3. Groddeck Georg

Georg Groddeck était un médecin et psychothérapeute allemand. Il n’appartenait pas au groupe des disciples de Freud, mais s’intéressait au travail de Freud, et c’est lui qui introduisit le concept du « ça ». Freud lui écrivit : « vous êtes un superbe analyste ». D’ailleurs, Freud reprendra ce concept, en le modifiant toutefois.

Dans son ouvrage, le livre du ça, Groddeck développe l’idée que toute maladie organique est en réalité psychosomatique.

Je vais tenter de citer quelques extraits  de son livre, qui me permettront de résumer sa pensée.

« Je pense que l’homme est vécu par quelque chose d’inconnu. Il existe en lui un ça, une sorte de phénomène qui préside à tout ce qui lui arrive…L’être humain est vécu par le ça ». Tel est l’axiome de base de la conception de Groddeck. Et voici ce que dit Groddeck au sujet du ca : « nous ne connaissons de ce ça que ce qui s’en trouve dans notre conscient. La plus grande partie – et de loin ! – est un domaine en principe inaccessible ». Mais si le « ça » est un domaine inaccessible, de quelle façon prétend-il nous en expliquer la teneur et les fondements, tout au long de son œuvre ? « Il nous est possible d’élargir les limites de notre conscient par la science et le travail et de pénétrer profondément dans l’inconscient quand nous nous résolvons non plus à « savoir », mais à « imaginer » » (p.20, 21).

 Cette citation nous permet de saisir la façon de procéder de Groddeck. Tout au long de son œuvre, il propose diverses interprétations pour le moins originales aux maladies qu’il rencontre, justement parce qu’il « imagine » plutôt que de « savoir ». J’entends par là, qu’à la différence de Freud, qui puise ses thèses de son écoute des paroles des patients qu’il reçoit, Groddeck puise ses thèses de son imagination, et contraint son lecteur à adopter ses assertions, sans réelle argumentation. Il s’adresse au lecteur comme étant le prophète du ça, son porte-parole. Le paradoxe parait évident puisque Grodeck prétend d’une part que le ça est inaccessible, et d’autre part, il propose toutes sortes de théories concernant son fonctionnement et sa nature. Ainsi, il affirme : « Tout ce qui vous paraîtra raisonnable ou seulement un peu insolite provient directement du professeur Freud, de Vienne, et de ses disciples ; ce qui vous semblera complètement insensé, j’en revendique la paternité. »

En somme, je soutiens que ceux qui prétendent tout expliquer par l’inconscient ont en réalité une approche dangereuse, car devrait-on alors ne plus se « médicamenter » ?

 Toutefois, il est impossible de prendre connaissance de ses écrits sans être interpellé par le génie de ce personnage. Malgré le fait que sa théorie n’ait aucune base scientifique, il est possible de s’interroger, ainsi que Grodeck le propose, sur le fait que l’inconscient et les troubles du « ça » puissent être capables de provoquer toutes sortes de maladies, voire même des maladies graves, comme le cancer.

4.Illustration par un récit autobiographique.

Nous nous proposons d’illustrer la possible influence de l’inconscient sur le corps par des histoires vécues.

a. Marie Cardinal.

 Marie Cardinal est l’auteur d’une autobiographie bouleversante, intitulée : « les mots pour le dire ». Dans cette œuvre, elle raconte sa maladie, et comment elle a pu guérir, après la condamnation implicite des médecins, grâce à une psychanalyse.

Sa maladie se manifestait par un saignement utérin continu, comme si elle avait ses règles en permanence. Il arrivait que son matelas soit tellement imbibé de ce sang, qu’il  coulait au travers sur le sol. Effrayée, elle consulta un gynécologue qui lui diagnostiqua un fibrome, qu’il fallait opérer. Au dernier moment, elle refuse de subir cette opération. Les médecins l’internent alors et l’administration de calmants à haute dose permet d’amoindrir considérablement l’écoulement de sang. Une amie lui parle alors de la psychanalyse, et elle décide de s’enfuir de l’hôpital avant d’être abrutie au point de ne plus avoir la force de sortir de cet état, et d’aller voir un psychanalyste. Grâce à ces séances de thérapie, en trouvant des mots pour le dire, son mal-être et sa maladie vont cesser.

 En somme, séance après séance nous remontons avec elle le chemin de sa vie, dont les étapes s'éclairent les unes après les autres : le divorce des parents, la mort de son père, les traumatismes de sa sexualité infantile, l'adolescence dans une Algérie en guerre et, par-dessus tout, la douleur immense et envahissante de n’avoir été ni désirée ni aimée par sa mère.

Ainsi, le mal-être de cette femme semble s’être exprimé dans son corps, par un écoulement utérin perpétuel, et ce sont les mots, et non l’emploi de médicaments, qui lui permettront de guérir. Ces mots, ce sont ceux qui se déploient au cours d’une analyse, qui vont permettre de mettre à jour le conflit refoulé. C’est ce parcours dans le champ de l’inconscient, qui va lui permettre de se libérer de tous ses symptômes.

Ce récit, dans la mesure où l’on ne doute pas de sa véracité, est une preuve pertinente à l’appui de l’assertion qu’il existe un lien entre le corps et le psychisme, et que le non-dit puisse être la cause de dysfonctionnements organiques. En effet, c’est par la parole retrouvée, par le « dit », que le mal de la maladie s’évanouit.

b.Fritz Zorn

Un autre récit autobiographique, dont l’aboutissement ne sera pourtant pas la guérison du malade, se révèle pertinent dans le cadre de ce sujet.

 "Je suis jeune, riche et cultivé; et je suis malheureux, névrosé et seul. Je descends d'une des meilleures familles de la rive droite du lac de Zürich, qu'on appelle aussi la Rive dorée. J'ai eu une éducation bourgeoise et j'ai été sage toute ma vie. Ma famille est passablement dégénérée, c'est pourquoi j'ai sans doute une lourde hérédité et je suis abîmé par mon milieu. Naturellement, j'ai aussi le cancer, ce qui va de soi si l'on en juge d'après ce que je viens de dire."

Ainsi débute le livre intitulé : « Mars ». Alors que l’annonce d’un cancer est habituellement accueillie comme une très mauvaise nouvelle, Fritz, au contraire, semble être content de ce qui lui arrive : «  Pour peu qu'on puisse assimiler le cancer à une idée, j'avouerais que la meilleure idée que j'ai jamais eue, ça a été d'attraper le cancer. Je crois que ça a été le seul moyen encore possible de me délivrer du malheur de ma résignation ».

Fritz Zorn attribue son cancer, sa maladie, à ce souci obsessionnel d’harmonie qui a obsédé ses parents, et à leur manière de vivre dans laquelle nul désaccord n’était concevable. Il accuse son inexistence affective d’avoir provoqué son cancer.

"Bien que ne sachant pas encore que j'avais le cancer, intuitivement je posais le bon diagnostic car, selon moi, la tumeur, c'étaient des "larmes rentrées". Ce qui voulait dire à peu près que toutes les larmes que je n'avais pas pleurées et n'avais pas voulu pleurer au cours de ma vie se seraient amassées dans mon cou et auraient formé cette tumeur, parce que leur véritable destination, à savoir d'être pleurées, n'avait pas pu s'accomplir".

Fritz Zorn s’appuie sur les théories de Wilhelm Reich (psychiatre, psychanalyste, élève de Freud) pour expliquer la relation de causalité entre psychisme et cancer :"D'après Reich, l'orgasme est la forme la plus pure et la plus totale de la décontraction, source de plaisir ; une toute aussi extrême crispation constante de l'organisme, passant par l'étiolement de l'âme et l'étiolement des différents organes du corps, qui, contractés comme ils le sont, ne peuvent plus vraiment se détendre, qui ne peuvent plus vraiment respirer et ne sont plus vraiment irrigués par le sang, conduit au cancer".

Ce qui est intéressant dans ce récit, c’est que Fritz Zorn exprime ce que lui-même pense de sa propre maladie. C’est une vision de l’intérieur, d’une personne qui ne s’appuie sur aucune théorie, mais qui tente de traduire son interprétation du déclenchement de la maladie en regard de son histoire personnelle. Il soutient ainsi, que son cancer est le produit de problèmes psychologiques dus à son éducation. En réalisant ce fait, il peut alors « déclarer la guerre » à son cancer.

"Mais pour moi, la chose n'est pas réglée et, tant qu'elle ne l'est pas, le Diable est lâché, et j'approuve que Satan soit lâché. Je n'ai pas encore vaincu ce que je combats ; mais je ne suis pas encore vaincu non plus et, ce qui est le plus important, je n'ai pas encore capitulé. Je me déclare en état de guerre totale".

Malheureusement, il perdra la guerre, et son cancer aura raison de lui.

Dans ce récit, à la différence de celui de Marie Cardinal, la maladie ne sera pas soignée par la parole. La question est alors de se demander, au regard des échecs de la parole à guérir dans tous les cas, si toutes les maladies sont effectivement provoquées par l’inconscient, et auquel cas, pourquoi la parole ne guérit pas toujours. Dans ce récit,  le cancer de Fritz Zorn lui a certes permis de s’interroger sur sa vie et son existence, et ainsi de se découvrir un profond mal-être existentiel dû à son éducation. Mais le fait que la cause de son cancer soit effectivement ce mal-être n’est étayé par aucune preuve réelle, et de plus, cette découverte, pour autant qu’elle soit fondamentale, ne lui permettra pas de guérir de son cancer.  Alors certes son cancer le vaincra toutefois, à travers celui-ci il put interroger sa vie et son existence d’une nouvelle façon.

5.Lacan et la psychosomatique.

Je me suis inspiré d’une étude sur la question de la psychosomatique réalisé par Patrick Valas, psychanalyste, qui expose la théorie de Lacan. Je vais en résumer les points essentiels de cette théorie.

Pour Lacan, il faut distinguer les maladies avec lésion, de celles sans lésion. Il faut donc distinguer les symptômes névrotiques et la psychosomatique, la psychosomatique étant le domaine des maladies avec lésion. Pour Lacan, l’être humain est entièrement constitué et structuré par la parole. Quand bien même il est impossible d’identifier quels sont les circuits neurophysiologiques par lesquels la parole peut affecter le corps, c’est pourtant un fait indiscutable, qui s’observe dans la pratique.

Pour Lacan, le symptôme névrotique a un sens. Alors que les événements survenant physiquement dans notre corps sont des messages qui ont valeur de vérité concernant le désir du sujet, la lésion psychosomatique se déclare en revanche sur un corps sans défense, elle n’a pas de sens en soi. Dans les symptômes névrotiques, lorsqu’un bras est paralysé, ce n’est pas en tant qu’organe qu’il est atteint, mais parce qu’il est dit « bras ». Dans la névrose, le symptôme révèle une subjectivation du sujet, il constitue une défense. La lésion, par contre, peut être liée à une cause langagière qui désorganise un besoin fondamental du corps, mais le sujet témoigne qu’il subit, qu’il est sans défense.

C’est pourquoi des sujets contraints, notamment dans les milieux carcéraux, en sont souvent atteints. Pour Lacan, les lésions psychosomatiques sont des traces écrites sur le corps. Elles ne sont pas de l’ordre du signum, mais plutôt de la signatura rearum. La psychosomatique est ainsi renvoyée à sa dimension d’énigme. Ces traces ressemblent à de véritables hiéroglyphes, que l’on ne sait pas encore lire. Ils se présentent comme un sceau, une cartouche qui livre le nom propre en donnant ainsi au sujet une sorte d’identité corporelle, liée à la jouissance spécifique (souffrance) que comporte la lésion.

Ainsi, la thérapie sera menée différemment dans ce cas que pour les individus atteints de symptômes névrotiques. En effet, il ne s’agit pas de tenter de déchiffrer le sens de la maladie par des jeux de mots ou autres, car cette maladie ne traduit pas de symptômes en soi. Il faut tenter en revanche d’aider le patient à apprendre à se défendre, de l’aider à sortir de l’emprise de l’Autre, qui l’étouffe au point de détruire son propre corps.

6.Conclusion

Depuis toujours, les penseurs et philosophes se sont interrogés sur les liens qu’entretiennent le corps et l’esprit, à savoir si ces deux dimensionssont complètement distinctes ou non. Effectivement, la question a lieu d’être posée, tant qu’il n’existe pas de preuves scientifiques susceptibles de démontrer ce rapport. La psychanalyse constitue une preuve empirique du rapport et de l’influence de l’esprit sur la chair, c’est-à-dire de l’inconscient sur le corps. Cependant déterminer les limites de cette influence n’est pas simple. En conséquence, il est primordial, lorsqu’un patient atteint de maladie vient consulter, de ne pas se permettre d’interpréter hâtivement, et sans analyse minutieuse, sa maladie. En effet, ce sujet est extrêmement complexe, et personne ne peut prétendre l’expliciter de manière sûre à ce jour. Toutefois, il nous parait évident aujourd’hui que face à la maladie il faut s’armer. C’est un combat, c’est une lutte, et lorsqu’on part en guerre il ne faut se priver d’aucune arme ni d’aucun bouclier. La psychanalyse peut faire office d’arme et de bouclier contre la maladie.